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LETTRES DE CATHERINE DE MÉDICIS.

oubligée du service que faict aux deux Infantes. Je ne vous fairay pour ce coup plus longue lettre, priant Dieu, Monsieur de Forquevauls, vous avoir en sa saincte et digne garde. De Monceaulx. ce quinziesme jour de septembre 1570.

CATERINE.


1570. — 16 septembre.

Minute. Orig. Bibl. nal. fonds français, n° i555a, f° a63.

A MADEMOISELLE DE POIZIEUX.

Mademoiselle de Poizieulx, les dames de Sipierre et d’Alluye[1] m’ont suppliee de voulloir prandre les filles de feu Monsieur de Crevant vostre nepveu, ce que j’ay accordé en leur faveur et en celle de feu leur père qui a esté bon serviteur du Roy monsieur mon filz et de mon filz le duc d’Anjou ; à ceste cause je vous prie que, les envoyant quérir par ladicte dame d’Alluye, vous ne failliez de les luy envoyer et, estant venues devers elles, elles en prandront chacune une pour les nourrir et instruire jusques à ce qu’elles aient attainct aage pour me pouvoir faire service ou à la royne future ma fille et, m’asseurant que vous n’y ferez faulte, je prieray Dieu, Mademoiselle de Poizieulx, qu’il vous aict en sa saincte garde. De Montceaulx, le xvie jour de septembre 1570.

CATERINE.


1570. — 23 septembre.

Imprimé dans la Correspondance diplomatique de La Mothe-Fénelon , I. VII, p. 13l.

A MONSIEUR DE LA MOTHE-FÉNELON.

Monsieur de la Mothe Fénelon, par la lettre que le Roy monsieur mon fils vous script, vous verrez qu’il remet à vous satisfaire en brief à trois dépesches que nous avons puis naguières receues de vous, dont les deux dernières n’ont encore esté leues, qui me faict aussi attendre à respondre à ce que par icelles vous m’escrivez. Et n’estant ceste dépesche faicte que pour accuser la réception des vostres, affin que n’en demeuriez en aucune peine, je n’estendrai ceste-cy davantage que pour prier Dieu de vous avoir en sa saincte et digne garde.

Escript à Paris, le xxiii e jour de septembre 1570.


Monsieur de la Mothe-Fénelon , despuis ceste lettre escripte, nous avons ouvert et veu vosdictes dépesches, ausquelles le Roy monsieur mon fils vous faict si amplement responce qu’il n’est besoin, me remettant à sesdictes lettres, vous en dire davantage, comme aussy ne faisai-je que pour vous prier d’assister en tout ce que vous pourrez ma fille la royne d’Escosse, et faire, s’il est possible, que par les moyens que nous vous mandons, elle puisse estre bientost mise en liberté et ses affaires aller bien. Escript à Paris, le xxiii e jour de septembre 1570.


1570. — 26 septembre.
{Imprimé dans la Correspondance diplomatique de La Mothe-Fénelon , t. VII, p. 131.
A MONSIEUR DE LA MOTHE-FÉNELON.

Monsieur de la Mothe Fénelon, nous avons veu par vostre despesche du xixe de ce moys, que nous avons receu en fermant celle-ci , ce que nous mandés de l’armement des grands navires et préparatifs de vivres qui se font par delà, et l’occasion pour laquelle vous estimés que cest ; à quoy, toutefois, il ne se fault pas

  1. Marie et Jeannette Piennes, dont l’une, Marie, avait épousé M. de Sipierre, l’autre, Jeanne, Florimond Robertet , sr d’Alluie. Leurs deux portraits ont été placés dans les galeries de Versailles sous les n° 3205, 3206.