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les farfadets


les fils de la vierge


Sur les murs croulants où rampe le capillaire, plante louche semblable au cadavre d’un mille-pattes, des grands-ducs de nuit songent et regardent fixement.

Quelques vaches étiques arrachent avec peine du sol pelé leur maigre pitance.

Une tristesse indéfinissable s’étend sur la campagne.

Seules, les vitres des cabarets rutilent dans l’ombre…

Les paysans ont oublié la belle et douce ballade d’autrefois qui leur apprenait à aimer.