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Notes d’iconographie tibétaine


Le Tibet, en même temps qu’il recueillait les formes dégénérées du Bouddhisme indien, se constituait l’héritier de ses traditions iconographiques. Les artisans tibétains s’appliquèrent à l’imitation des modèles indiens ou népalais ; ces derniers, nous le savons, s’inspiraient manifestement des œuvres gandhâriennes.

Ces migrations successives devaient amener des transformations assez nombreuses dans les modes d’expression de l’art bouddhique.

Nous nous proposons d’analyser ces modifications en comparant les, versions indiennes déjà connues à quelques nouveaux documents iconographiques tibétains : simple contribution à l’étude — dont l’importance était naguère signalée par M. Foucher^^1 — « du double courant d’influence indienne qui s’exerça au Tibet, l’un passant du Madhyadeça et du Bengale à travers les montagnes du Népal et du Sikkim, l’autre lui arrivant par le détour du Turkestan et de la Chine. »

Nous emprunterons nos éléments de comparaison, du côté indien aux deux ouvrages de M. Foucher : L’Art gréco-bouddhique du Gandhâra et Etude sur l’iconographie bouddhique de l’Inde^^2, du côté tibétain, à une collection de peintures bouddhiques rapportées du Tibet par M. Jacques Bacot^^3.

1. Rev. de l’Hist. des Religions, t. XLVII (1903), p. 116. Compte-rendu de l’ouvrage de M. Grünwedel, Mythologie du bouddhisme du Tibet et de la Mongolie.

2. Nous citerons ces deux ouvrages sous la forme abrégée : AGB. (Art gréco-bouddhique) et IB. (Iconographie bouddhique).

3. Voir Catalogue sommaire de la collection Bacot. (Annales du Musée Guimet, Bibliothèque de Vulgarisation, t. XXVIII.)