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HISTOIRE DE LA LITTERATURE FRANÇAISE 45

surprend plus, c'est d'y trouver aussi Robert de Boron, que M. Suchier appelle « de Borron » et identifie avec un Robert de Burun, chevalier du comté de Hertford, mentionné dans des documents du temps de Henri II. Je persiste à croire que Robert de Boron était un voisin de Gautier de Montbéliard, avec lequel il fut en relations d'amitié, et, semble-t-il, de collaboration, et qu'il ne connaissait pas l'Angleterre. J'ai donné ailleurs les rai- sons qui me font penser ainsi ' ; elles n'ont pas convaincu M. Suchier, et celles qu'il a apportées à l'appui de sa thèse ne me persuadent pas davantage ^ Sub jiuiice lis est. La question a son importance pour l'intelligence du développement en France de la « matière de Bretagne » ; nous la retrouverons à propos de la section suivante.

4. La poésie dans Je royaume de France jusqu'en 1204 (p. 134- 158). — Gautier d'Arras, Chrétien de Troies, André le Chape- lain, Marie de Champagne >, Lambert le Tort, Alexandre de Bernai ^, Aimon de Varennes, les romans anonymes de Floire et Blanchefleur , des Sept Sages, de Guillaume de Palerme, de VEscoufie, de Guillaume de Dole, Herman de Valenciennes, Etienne de Fougères, Elinand, tels sont les noms et les ouvrages principaux qui occupent cette section. Des appréciations fines et justes des poètes >, des résumés très bien faits des poèmes,

��chevaleresque, tel que le comprenaient les troubadours, du Midi dans le Nord, de la poésie lyrique dans la poésie épique >>. — P. 151, Huon de Rotelande a pris le nom de ses héros dans le roman de Thcbes plutôt que directement dans Stace (il a aussi puisé dans Eiiéas et Troie ). — P. 133, M. Suchier dit que le mot graal appartient au français oriental ; cette remarque est fort inté- ressante et mériterait d'être développée dans une étude spéciale.

1. Merlin, par G. Paris et J. Ulrich, t. 1, p. xi-xii.

2. Zeitschr. fïir rom. PhiloL, t. XVI, p. 272 ; cf. Romania, t. XXI, p. 460.

3. « Auboïn de Sézanne semble lui avoir dédié une de ses meilleures chan- sons w (p. 150). L'auteur de Guillaume de Dole attribuant cette chanson à Gace Brûlé, il faut la lui restituer.

4. A propos du cycle d'Alexandre, Fauteur cite (p. 152) la Vengeance d'Alexandre, par Gui de Cambrai ; il aurait pu dès lors citer aussi le poème de Jean. le Vénelais sur le même sujet.

5. Notamment de Chrétien. — J'avoue que j'ai toujours bien de la peine à attribuer à l'auteur de Percerai la pitovable rapsodie de Guillaume d'Angle- terre.

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