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HISTOIRE DL LA LITTERATURE FRANÇAISE 5 I

de tous, comprend une partie rétrospective, puisqu'il traite, dans l'histoire littéraire du xiii siècle, de la poésie lyrique, des fableaux, du Roman de Renard, qui appartiennent au moins autant à l'époque précédente.

I. L'auteur commence (p. 167-171) par liquider la littérature anglo-normande, qui, séparée réellement de la littérature fran- çaise depuis la reprise des provinces du Nord-Ouest par les rois de France, demandait en effet, à partir de ce moment, un trai- tement à part. Je dis qu'il la « liquide », parce qu'il en pour- suit la brève histoire jusqu'au xiv^ siècle, de façon à n'avoir plus à y revenir ' . Les deux premiers auteurs dont il s'occupe, Guil- laume le Clerc et l'historien de Guillaume le Maréchal, appar- tiennent encore, en partie au moins, à la période précédente ^. L'exposé de cette littérature est un peu trop sommaire. Il est vrai qu'elle n'a pas, en général, une grande valeur de fond ou de forme ; mais l'auteur a cru devoir mentionner ailleurs des ouvrages qui ne sont pas supérieurs à plus d'un de ceux qu'il omet ici ' ; je regrette notamment l'absence des chansons sati- riques, surtout politiques, qui nous ont été conservées, et qui ont un grand intérêt à plusieurs points de vue. Il me semble aussi que la coupure est faite un peu trop brusquement (p . 171). Après avoir parlé de Nicolas Trevet, l'auteur termine ainsi cette section : « Enfin Tanglo-normand ne se maintint plus que dans les livres d'école, destinés à apprendre le français aux commen- çants, et dans les ouvrages de droit. » Il semble que les ouvrages historiques composés encore au xiV^ siècle, comme la Vie du Prince Noir, etc., auraient mérité une mention •<.

La matière proprement française de ce chapitre est répartie en cinq sections, que je vais successivement examiner. Les

��1. Mais il cite encore quelques écrits anglo-normands dans les sections suivantes.

2. Quant à Chardri, poète remarquable à plus d'un titre et qu'on s'étonne de ne voir mentionner nulle part, il paraît lui appartenir entièrement.

5. Je citerai seulement le Corset de Robert de Gretham et les œuvres de Robert Grosseteste.

4. On s'étonne aussi de ne pas trouver ici une mention de Gower, de ses jolies ballades et de son immense Miroir de l'homme; mais l'auteur en parle dans un autre chapitre (p. 245).

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