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Le Chevalier de Saint-Georges.

a(lrosso...I>n(’eou lopistolol !.. etdùt-il melucr ; «►] il faiii quej’t'ii ai vengeance !.. <^ SCENE XII. LE BARON, PLATON, paraissant à la pelile porte dérobce, à droite, et entrant avec précaution. ri.ATON , à part. C’ost bien par !à... que je suis sorti... LK BARON , le voyant et s’arrêtant au fond, Qiiclle est celte ligure ?.. VLATON, regardant de tous côtes. Il s’agit (le ne pas faire de bèlises ! (Apercevant le Baron.) Ah ! voici quelqu’un.. .l’intendant peut-être. .. ou uiî valet de pied... ( Lui laisanl signe, à rai-voix.) Pst ! psi !.. LK UAUON, à p ;:rt. Qu’est-ce qu’il a donc ?... cet air de mystère ?.. Un gaillard qui m’est suspect !.. PLATON. Dites donc, l’ami ? LE BABOiv, avec un mouvement. L’ami ! PLATON. Je voudrais parler à la comtesse de Presle... LE BARON. A la Comtesse ? PLATON, d’un air d’intelligence. Oui... quelque chose louchant le chevalier de Saint-Georges... LE BAUON, à part. 11 y a des intelligences ! ( Haut.) Pas possible... elle a du monde dans ce moment. PLATON. Je sais bien !.. mais elle m’avait dit que si elle ne pouvait me recevoir, elle chargerait quelqu’iuî. .. LE BARON , avec empresseinenl. Oui, oui... pari>leu !.. c’est moi... me voilà... je voiis alieudais. ( 11 va fermer la porie à gauche.) PLATON, souriant. Je m’en doutais ! ce que c’est que d’avoir (’i ; lad !.. (D un airdei.aiisraction.) Uiî imbécille di’ no.r aurait fait mille gaucheries... tandis qmmoi, je tombe tout de suite sur l’homme qu’il iiir r.Ull’. (Au lîarou.fpii revienlàlui .] Cc-bt donc vous qui devez iiie coiupter les cent louis ? LE BARON. Les cent... (A part.) Ah ! diable... (Hauue lui (ionnaiu luic !)ourse.) Oui... je n’en ai là <[ !îO vinà’--’-i"<l • ’"«lis ^6 r’^ste vous attend chez iuui. PLATON. Très bien !.. (Baissant la voix.) Je tiensl’alïau’e. LE BARON. Alî ! (A part.) Qu’est-ce que c’est ? PLATON. A’ous savez ?.. Parfaileraenl !. doute... PLATON. J’ai eu du mal... mais enfin, j’ai mis la main tlcssus... LE BARON. (A part.) Du diable si je me •®* LE BARON, soitriant. Ce n’est pas malheureux.. PLATON. îIais je n’ai pas pu ouvrir la boîte... LE BARON. Ah ! c’est dommage !.. PLATON. Alors... j’ai pris le portrait... LE BARON, à part. Elle lui aurait donné son portrait ! PLATON. Et je l’ai apporté !., comme ça, nous con :i ?,îtfons sa future... LE BARON. Sa future ! (a part.) Je n’y suis plus !.. Il doit donc se marier ?.. (Haut.) Et ce portrait ? PLATON, lui donnant une petite hoite de c’iap^^iii. La voici !., je n’ai pas vu... parce qu’il y a un secret... LE BARON, tournant la boîte. Oh ! je l’aurai bien vile déiouvert, j’ai ia grande habitude de ces sortes de... (il rouvre.) Hé... tenez... que vois-je ? une négresse !.. PLATON. Une négresse !.. LE BARON, rianl. Eh bien ! qu’il l’épouse !.. Pafi>leu, qui se ressemble... Elle n’est pas mal , celte l’eumic-là ! PLATON, regardant. Une femme superbe !.. Attendez donc... Ah ! iJOii Dieu... c’est elle !.. (A part.) Noémi ! la liière de ce petit Camille. LE BARON, Tu la connais ?.. PLATON. Sans doute !.. Mais, alors, mon maître serait... LE BARON, vivement. Cela le touche donc ?.. PLATON. Parbleu !., si on savait !., cela pourrait le jierdre !.. LE BARON. Le perdre ?.. (A pan.) Oh ! cette fois, je crois que je tiens ma vengeance !.. PLATON, voulant reprendre le portrait. Il faut que je coure le prévenir... LE BARON, le mettant dans sa poche. Du tout... tu ne me quitteras pas... PLATON. Cependant... LT. BARON. On vient.. ( L’entraînant par la droite.) lié vite... suis-moi... de ce côté... PLATON, étourdi. Oîi donc ? LE BARON , rapidement. A mon hôiel... à deu jjas... pour recevoir Ion argcni... les cent louis, les mille louis... tout ce que tu voudras. PLATON. J !ais ! LE BARON , le poussant. Eh ! viens donc, malheureux ! ( Ils dis^ araiïsent tous deux.)