Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/44

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––––––Fit ! faire le premier faux pas !
––––––––––Je n’irai pas…
––––––Non, non, monsieur, je n’irai pas !

(Ils sortent.)


Scène XVIII

NICOLE, dans le premier pavillon en ouvrant la persienne, puis LANTERNICK, qui revient par le fond à gauche.
NICOLE, dans le pavillon pendant la fin de la ritournelle ;

La grille est fermée et je ne sais comment faire ! J’ai cru entrevoir l’uniforme de M. Larose.

LANTERNICK, paraissant au fond à gauche.

Ch’ai crisé la batrouille… au caparet !… Ils dorment tous comme des marmottes du petit Safoyard… (Il tâtonne à droite.)

NICOLE.

Ce pauvre garçon se morfond sans doute… Ah ! ma foi, tant pis ! La grille est fermée, je sors par la fenêtre. (Elle enjambe par-dessus le rebord de la fenêtre au bas duquel se trouve une pierre.)

LANTERNICK, à lui-même.

Je reviens enlever mon betit amour de Nicole ! mais il fait tiablement noir ! (Ici on aperçoit derrière la deuxième bande de blés, Larose et madame Jobin qui semblent se promener en causant. Ils viennent de la droite et disparaissent par la gauche.)

NICOLE, qui a passé par la fenêtre du rez-de-chaussée.

Le notaire attend ma tante… pour causer avec elle. Je ne risque ras d’êre surprise. (Elle avance avec précaution vers la droite, pendant que Lanternick qui s’est orienté passe à gauche.)

LANTERNICK, marchant à tâtons.

Che suis gomme le poisson… dans une bouteille d’encre…

NICOLE, de même.

De guel côté est-il ? (Ils se croisent.)

LANTERNICK.

C’est elle !… (Appelant.) Hem ! hem !