Page:Mémoire historique sur la communauté St.-Antoine, etc., 1850.pdf/39

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enfans et les fideles coopérateurs de sa charité et de ses bienfaits, il les récompensa autant qu’il put, chacun en proportion du temps qu’il y avoit coopéré. Comme depuis long-temps il étoit très-infirme, sitôt qu’il fut entièrement débarrassé des soins qui le retenoient à Paris, il se retira à sa maison de Conges, où il mourut le 2 mars 1796, encore plus chargé de vertus et de bonnes œuvres, que d’années. Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur. Dès à présent, dit l’Esprit, ils vont se reposer de leurs travaux : car leurs œuvres les suivent.

Le 14 germinal 1794, tous les Instituteurs remirent les clefs de leurs Ecoles aux différens Comités de Bienfaisance, qui, en les recevant, leur témoignerent tous leurs regrets. Alors les vues et raisons d’utilité publique qui avoient engagé tant de personnes estimables à se réunir ensemble n’ayant plus lieu, ils se séparerent peu-à-peu, jusqu’à ce qu’enfin il n’en resta plus que deux, le Supérieur qui y demeura jusqu’en 1797, et son voisin qui y demeure encore, tant par opposition naturelle à tout changement, que par attachement aux nouveaux Propriétaires, qui, de leur côté, lui ont toujours témoigné de l’estime.

Ainsi finit la Communauté des Ecoles Chrétiennes du faubourg S.-Antoine, après avoir subsisté 81 ans ; et celle des Ecoles S.-Charles d’Auxerre, après avoir subsisté 31 ans.

Après cette séparation, chacun prit, suivant que l’occasion s’en présenta, un emploi proportionné à ses talens et à son goût. Quelques-uns s’occuperent et s’occupent encore aujourd’hui à montrer en ville, et continuerent ainsi en particulier ce qu’ils avoient