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tien pour l’habillement pendant le noviciat.

Le temps du noviciat n’étoit point limité : on y restoit jusqu’à ce qu’on fut en état de tenir une Ecole, et qu’on en fût chargé.

Quand une Ecole venoit à vaquer, on choisissoit parmi les éleves celui qu’on en jugeoit le plus capable pour l’y placer. A mérite, capacité, instruction à-peu-près égales, le plus ancien de réception avoit la préférence.

La Communauté avoit toujours la liberté de congédier ceux qui ne lui convenoient pas ; et ceux qui lui convenoient avoient toujours la liberté de se retirer. Personne ne pouvoit y rester malgré elle, ni y être retenu malgré lui.

Tous ceux qui, par défaut de conduite ou de capacité, paroissoient n’être pas propres à l’état, étoient priés de se retirer ; et ceux dont la conduite exacte étoit accompagnée d’une capacité convenable, avoient la liberté de rester.

Tout Postulant, qui étoit reçu, étoit conduit, en arrivant, à la chapelle de la Communauté, pour s’y offrir à Dieu, et lui demander la grace de connoître sa volonté.

Pour le mettre tout de suite à même de juger si la vie de la Maison lui conviendroit ou non, le premier livre qu’on lui mettoit entre les mains, étoit la Regle de la Communauté, qui en marquoit tous les exercices et tous les devoirs, ainsi que la maniere dont on devoit s’en acquitter.

Après cette lecture, s’il étoit animé du même esprit de zele, de charité et de désintéressement dont on usoit à son égard, il bénissoit Dieu de lui avoir fait trouver le précieux trésor qu’il cherchoit, et ne pensoit qu’à se rendre digne de le posséder pour toujours. Si,