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Page:Mémoires de Charlotte Robespierre sur ses deux frères.djvu/67

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~— 67 ‘ plaisante que, le.voyant prendre les devans d’unt ‘pas si rapide, je l’avais laissé aller sans lui faire apergevoir que j’ctais avec Jui. J’entre dans son éabinet , ou je Je trouve affublé déja de sa robe de chambre ; et travaillant avec beaucoup d’atten- tion. Il me demande d’un air étonné d’ow je viens seule si tard, je lui réponds que si je reviens seule @est quil m’a laissée au milieu de la rue pour rentrer prétipitamment. Ii le rappelle alors cette circonstance , et nous nous mettons a rire Pun et l'autre d’une aventure aussi comique.

La carriére du barreau ‘n'est pas Ia seule dang Jaquelle mon frére se distingua ; il s’essaya avee succes dans la carriére des lettres. La société des arts et des sciences de Metz mit au concours dans Pannée 1784 ou 1785 , la question suivante : » Quelle ést Vorigine de Papinion qui étend sur » tous les individus d’une méme famille une par- » tie de la honte attachée aux peines infamantes » que subit un coupable ? Cette opinion est-elle » plus nuisible qu’utile? » Mon frére que l’injns- tice révoltait, saisit avec empressement cette oc- casion de fidtrir un préjugé trop yniversellement

répandu , et envoya au concours un discours dans

Jequel i] discuta trés éloguemment les deux ques- tions proposées , ét résolut la seconde d'une ma- hiére affirmative.