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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/143

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MÉMOIRES

prévenances, fit passer par le garçon un bock pour le cocher, un autre pour le zouave.

— Girard, mon ami, dit de Rouvray, je crains bien que tu ne sois trop généreux.

Les bribes d’une conversation fort animée parvenaient en même temps à nos oreilles. C’étaient nos deux hommes qui se prenaient de bec.

— Je t’ai dit la caserne du prince Ugène ! criait le zouave.

— La porte en face ! répondait le cocher.

— Les amis vont se taper, dit à mi-voix Girard.

Nous reprenons nos places dans le landau. De Rouvray donne mon adresse. Girard et son ami veulent bien nous accompagner encore.

Arrivé devant ma porte, de Rouvray paye la voiture, et donne au cocher le pourboire. Mais celui-ci fait la grimace :

— Merci ! dit-il. Cinq personnes !…

— Comment, cinq personnes !… Nous ne sommes que quatre.

— Eh bien ? Et le zouave ?