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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/172

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DE CORA PEARL

Le duc n’a rien dit.

C’est sur ce beau lac, pour la première fois peut-être, que je me suis sentie heureuse d’être son amie.

La promenade terminée, quand nous avons débarqué à notre tour, les mêmes individus, tout en se tenant à une distance respectueuse, se sont mis de plus belle à lui prodiguer les injures. Le temps était pur, le lac limpide, le duc très calme, et j’avais pris son bras.

J’extrais d’une volumineuse correspondance du duc, un certain nombre de lettres qui intéresseront, je crois, par les réflexions qu’elles renferment et les sentiments qu’elles font paraître.


Londres, 1er janvier 1872.

« Je ne t’ai pas répondu plus tôt, voulant t’envoyer tes étrennes avec ma lettre. Je t’envoie de l’argent, ainsi que tu le préfères, regrettant de ne pouvoir faire plus. Mais les temps sont durs, et mes affaires pas encore arrangées.

» J’ai souvent entendu parler de toi. J’espère que tu t’amuses ; après tout, il faut passer