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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/283

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liaison d’un œil bienveillant. La comtesse de Morgane, entre autres, m’honorait d’une antipathie vraiment princière. Dieu sait ! pourtant, si j’ai jamais contre elle usé de représailles ! Après tout, ce n’était pas ma faute si les bijoux et les parures ne m’allaient pas mal !

Il m’est revenu que cette chère comtesse avait un soir, à l’Opéra, essuyé une grosse avanie. Ce que je sais, c’est que l’affaire me fut mise sur le dos. Encore eussé-je été bien aise d’être instruits de ce dont on m’accusait. Fureur de la grande dame, épousée pour la première fois peut-être, par le grand mari.

Cris, menaces, gros yeux, et c’est tout. Je cherche encore pourquoi.

Gontran avait en moi une confiance que je n’ai jamais trahie. Je fus en mainte occasion initiée à ses projets les plus confidentiels.

Sur ces matières je n’ai naturellement rien à dire : mes Mémoires ne sont pas les siens. Si je note le fait, c’est uniquement parce que