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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/314

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tourné subtilement la conversation ! Je me suis rabattu sur une affreuse perruche. Car elle était vraiment affreuse, votre perruche ! — Peut-être est-ce chez vous amour du contraste ?…

— Cette petite bête n’est pas à moi, mais à ma femme de chambre.

— Oh ! tant mieux ! me répondit Don Alonzo ! Tant mieux ! — Mais quelque grande qu’ait été mon erreur, je suis loin, ma chère dame, de m’en repentir. Je me demande seulement comment diable on a pu me comprendre, quand j’ai demandé imperturbablement madame Cornapil ! C’est qu’il n’y a pas à dire ! Tout le monde m’a compris et dans la rue, et dans la maison, partout !… C’est désolant ! Car enfin, on a beau habiter Vincennes et être Espagnol !…

— Un léger accent étranger vous excuse, lui dis-je, pour calmer son désespoir.

— Excusez ma surprise, madame ! Ce que c’est pourtant que de vivre comme un loup ! Ah ! maudit laitier ! Fiez-vous donc à ce monde-là ! C’est lui qui a fait tout ce potin