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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/332

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DE CORA PEARL

haut pour être entendue de nos voisins, une amie qui m’avait dit : « Tu es belle comme un petit ange ! »

Un jour, je prenais un bain. Elle se trouvait dans la chambre. Elle me sort de la baignoire, m’essuie, tremblante… muette…

J’ai fait semblant de n’avoir rien remarqué. Je n’ai rien dit.

Le lendemain je reçois d’elle une lettre : « J’avais des yeux et ne voyais pas, des oreilles et n’entendais point. »

Cette fois, par exemple, j’avais bien entendu. Quand elle revint, je lui interdis ma porte. Au fond, je plaignais cette femme, et ne me sentis pas le courage de lui renvoyer un médaillon, qu’elle m’envoya avec son portrait, comme souvenir d’une maîtresse à son élève.