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Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/80

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DE CORA PEARL

plus fier, déclare qu’il faut bien s’amuser un peu, et va faire réparer l’accident qui l’enchante, bien que, dans le fond, il la trouve un peu pointue.

N’empêche qu’on s’amusait fort ! On jouait aux tableaux vivants. Je vois encore Marut, qui représentait Antoine en costume de romain fantaisiste, revenant de chez l’épicier d’Égypte avec son vinaigre à fondre les perles.

On faisait aussi des charades. Léonard et Corbier se prêtaient volontiers à cette distraction. Une fois, on prit pour mot : Mercure. Pour le premier, Léonard crut à propos de nous servir un long récit de ses voyages, des dangers qu’il avait courus : pour le second, Corbier vanta l’excellence d’un remède, qu’il tenait d’un Peau-Rouge, et qui l’avait sauvé d’une maladie terrible. Lussema, qui, pour les rébus, mots carrés ou logogriphes, aurait rendu des points au sphinx, s’écria :

— J’ai deviné !

— Alors, dites le mot.

— Parbleu ! C’est fatalité !