Aller au contenu

Page:Mémoires de Cora Pearl, Ed. Levy, 1886.djvu/94

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
DE CORA PEARL

avaient pénétré dans le cabinet, baissaient la tête.

— Votre nom ?

Albert donna son nom. Il fallait bien…

Le commissaire crut d’abord à une plaisanterie ; mais on fournit des preuves ; on proposa des références qui allaient si haut, si haut, que le commissaire en eut un étourdissement.

— Il faut pardonner à la jeunesse, madame, dit l’officier de l’ordre public. Nous-mêmes avons été jeunes.

— Monsieur, répondit avec dignité la vieille dame, je ne me serais jamais permis à vingt ans de profiter de la pluie pour…

La jeunesse de cette femme n’avait pas été orageuse, voilà tout !

Le commissaire reçut une invitation chez moi : il vint le lendemain, et n’eut pas à se plaindre plus tard d’avoir fermé les yeux sur ce qui n’était après tout qu’une peccadille. Quant à la bonne dame, elle fut tant et si bien re-