Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/367

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nous le chargeâmes de porter à Jefferson des étalons du nouveau système des poids et mesures.

Une adresse de la Convention nationale, du 18 vendémiaire an III, rédigée par Cambacérès, aujourd’hui archichancelier, fut traduite en arabe. J’en fis expédier des exemplaires, ainsi que de tous les rapports concernant les sciences et les arts, aux sociétés savantes et aux orientalistes les plus distingués des différentes parties du globe ; les États-Unis, Batavia, Calcutta, etc., ne furent pas oubliés.

Plusieurs objets nouveaux avaient attiré l’attention du comité, qui m’avait chargé de les traiter : tels que les inscriptions des monumens publics, les dénominations topographiques, l’établissement de fermes expérimentales, et un ouvrage sur les arbres de la liberté où, dans quelques phrases, j’ai franchi les bornes de la modération démocratique ; mais la haine de la royauté les dictait. La Chélardie, en pareil cas se serait justifié, en disant : « Quelque sagesse qu’on ait, elle ne suffit pas pour vivre tranquillement avec des fous. »

La plupart des grands états de l’Europe, outre la langue nationale, familière à tous les hommes dont l’éducation a été soignée, ont une foule de patois ou idiomes locaux. L’Italie en abonde ; on en a donné des échantillons dans un volume de pièces en vers, sur la mort