Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/73

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

feront que resserrer les liens de famille qui unissent les Parisiens à leurs frères des départemens. »

Ce vœu de concorde ne fut point exaucé. Les uns commirent le crime de chercher par la guerre civile le triomphe de leurs opinions, les autres commirent la faute de mutiler la représentation nationale.

La discussion du pacte constitutionnel se poursuivait au milieu de ces troubles. Grégoire proposa de placer en tête du titre : Des rapports de la république française avec les nations étrangères, une série d’articles formant une déclaration du droit des gens. On reconnaît dans la plupart de ces articles le chrétien cosmopolite.

« Un peuple doit agir à l’égard des autres comme il désire qu’on agisse à son égard ; ce qu’un homme doit à un homme, un peuple le doit aux autres peuples. »

« L’intérêt particulier d’un peuple est subordonné à l’intérêt général de la famille humaine. »

« Les entreprises contre la liberté d’un peuple sont un attentat contre tous les autres, etc. »

À côté de cet article qui proclame un grand principe de solidarité entre les nations, on pour-