Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/87

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Pour aider à la réalisation de son plan, Grégoire fit décréter par l’Assemblée la composition d’une grammaire et d’un dictionnaire qui devait comprendre les mots nouveaux et les acceptions nouvelles introduits dans le langage par la révolution.

D’autres propositions, toutes conçues dans le même esprit, eurent principalement pour objet :

L’usage de la langue française dans les inscriptions des monumens publics, en respectant toutefois celles des monumens anciens, et même celles des modernes qui n’étaient point consacrées à la royauté ou à la féodalité[1] ;

Un système général de dénomination pour les places, rues, quais, etc., dans toutes les communes de la république. Ce système consistait à

  1. « Nulle part, sans doute, on ne trouve sur les monumens publics des inscriptions aussi mauvaises et aussi ridicules que dans ce pays-ci, qui possède cependant une Académie des inscriptions. Je suis révolté de lire les sermons rimés et non rimés, longs d’une aune et assaisonnés de basses flatteries, que l’on nomme ici des inscriptions ; surtout ceux qui figurent sur les ouvrages d’une époque modèle en honteuse courtisanerie ; je veux dire le siècle de Louis XIII et Louis XIV. »

    Briefe aus Paris, etc. (Lettres écrites de Paris pendant la révolution, par J. H. Campe, lettre 6e , du 23 août 1789).