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Page:Mémoires de Grégoire, ancien évêque de Blois.djvu/92

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mieux inspiré et mieux conseillé que la première fois, supprima sans restriction cet infâme trafic, le 29 mars 1815 ; et Louis XVIII se vit contraint par l’opinion publique de ratifier cette résolution. On sait toutefois que malgré les réclamations obstinées de la philantropie et les mensongères protestations du pouvoir, la traite des nègres s’est poursuivie jusqu’en 1830.

On nous pardonnera cette digression sur l’objet des vœux et des travaux les plus constans de l’homme dont nous racontons ici les travaux et les vœux : nous devrons revenir plusieurs fois encore sur ce chapitre.

L’antipathie de Grégoire pour la royauté cherchait avidement toute occasion de se faire jour. Le 1er août 1793, il demanda la suppression, dans un rapport de Barrère, de quelques mots favorables à Louis XII, dit le Père du peuple… « La flagornerie et l’imposture ont bien pu donner ce titre fastueux à un roi qui avait quelques bonnes qualités, s’écria-t-il, mais je pourrais vous faire voir que ce prétendu père du peuple n’en a été que le fléau. »

Une autre fois encore, il lut, au nom du Comité d’instruction publique, quelques observa-