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MÉMOIRES
DE
LOUISE MICHEL
PREMIÈRE PARTIE
I.
Souvent on m’a demandé d’écrire mes Mémoires ; mais toujours j’éprouvais à parler de moi une répugnance pareille à celle qu’on éprouverait à se déshabiller en public.
Aujourd’hui, malgré ce sentiment puéril et bizarre, je me résigne à réunir quelques souvenirs.
Je tâcherai qu’ils ne soient pas trop imprégnés de tristesse.
Marie Ferré, mon amie bien-aimée, avait rassemblé déjà des fragments ; que ces épaves portent son nom ; il est aussi celui de ma chère et bonne mère.