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Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/210

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concorde ; tout au contraire, et comme si la guerre étrangère n’avait pas fait assez de misères et de ruines, il y ajouta la guerre civile ; ne respirant que la haine du peuple et la vengeance, il attaqua Paris et lui fit subir un nouveau siège.

» Paris résista deux mois et il fut alors conquis ; pendant dix jours le gouvernement y autorisa le massacre des citoyens et les fusillades sans jugement. Ces journées funestes nous reportent à celles de la Saint-Barthélemy ; on a trouvé moyen de dépasser Juin et Décembre ! Jusques à quand le peuple continuera-t-il à être mitraillé ?

» Membre de la Commune de Paris, je suis entre les mains de ses vainqueurs : ils veulent ma tête, qu’ils la prennent ! Libre j’ai vécu, j’entends mourir de même.

» Je n’ajoute qu’un mot : La fortune est capricieuse, je confie à l’avenir le soin de ma mémoire et de ma vengeance.

Th. Ferré. »


Ainsi furent prononcés les jugements :

Condamnations à mort :
Th. Ferré.
Lullier.