Page:Mémoires de Louise Michel.djvu/278

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pourvu qu’il donne tout ce qu’il peut donner de dévouement et de travail, reçoive tout ce dont il a besoin. Que la table soit mise pour tout le monde, que chacun ait le droit et le moyen de s’asseoir au banquet social, et d’y manger tout à son choix et à son appétit, sans qu’on lui mesure la pitance à l’écot qu’il peut payer ! »

(1er numéro de la Révolution sociale.)


Certaines gens seront bien étonnés de n’y trouver aucune des bêtises qui m’ont été prêtées. Il y en a peut-être d’autres ; mais à coup sûr ce ne sont pas celles qu’on croit.

J’empiète sur les événements pour ce chapitre, parce que c’est l’instant de publier ces fragments. Quelque franc que soit l’aveu de M. Andrieux, je dois les citations qui suivent :

En attendant, si nous fondions des journaux réactionnaires pour nous tomber dessus, on nous regarderait comme dignes de Charenton.

Le vent soufflait en foudre et je songeais à la charge sonnant sous la terre, quand M. Serraux m’offrit de collaborer à la Révolution sociale. J’aurais été capable de l’offrir moi-même ; j’avoue aussi que j’eus grande confiance en Serraux, et qu’il n’y a pas bien longtemps que je suis sûre du guet-apens.

M. Andrieux aurait pu mentir et accuser mes amis et moi. Il ne l’a pas fait ; c’est moins oppor-