van, leur sécurité exigeant qu’elles fussent en cage pendant le jour.
Ma mère, moitié grondant, moitié riant, m’entendit pendant quelques jours chanter sur mon luth la Grilla rapita, qu’elle a depuis conservée avec de vieux papiers qui avaient porté le titre de Chants de l’aube. Voici cette chanson :
LA GRILLA RAPITA
Ah ! quelle horrible fille !
Elle a brisé la grille
Du grand van pour le grain.
Et l’on vanne demain !
Si fa, fa ré, ré si ; si ré fa, si do ré.
Elle en fait une cage,
De nocturne présage
Pour ses chauves-souris !
Cela n’est pas permis.
Si fa, fa ré, ré si, si ré, fa, si do ré.
Mais partout je la cherche :
Sans doute elle se perche
Dans son trou du grenier !
Allons la corriger.
Si fa, fa ré, ré si, si ré fa, si do ré.
Ah ! c’est bien autre chose.
Voici le pot au rose !
Un fourneau, des creusets…
Tout cela sent mauvais !
Si fa, fa ré, ré si, si ré fa, si do ré.
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