Voici encore un fragment de la série de mes articles sur les grèves.
Ah ! il n’y a pas de question sociale !
C’est pour cela que les petits enfants naissent dans le lit même où meurent leur père, et que l’Assistance publique envoie pour cette horrible misère un franc par personne.
C’est pour cela que l’affichage d’un discours coûte trente-quatre mille francs au peuple.
Car c’est le peuple qui paye, toujours le peuple.
Mais il doit être content, car on lui dit qu’il est « souverain », mot opportun pour cacher l’autre mot du lendemain, non moins opportun : la vile multitude…
Car la loi des majorités s’applique d’une manière affirmative quand il s’agit pour le troupeau humain de nommer Badinguet III ou Opportun Ier, et d’une manière négative quand il s’agit du droit que pourrait bien prendre la multitude « souveraine » pour résoudre la question sociale autrement que par la vente des filles du populo pour le lupanar ; l’égorgement de ses fils sur les champs