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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1778.djvu/17

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PRÉFACE.


Roſalie, que je ſerois la cauſe de ton bonheur. Je te crois trop raiſonnable pour ne pas convenir que tu n’aurois jamais dû, ni pu prétendre à un pareil ſort, ſi tu fuſſes reſtée chez tes parens. Reproche-moi donc, me dit-elle d’un ton mielleux, de t’avoir arrachée des bras de ta famille ? Elle auroit encore parlé plus long-temps, selon ſa louable coutume, que je n’aurois pas prêté plus d’attention à ce qu’elle diſoit. J’étois trop occupée de tout ce qui venoit de m’arriver, pour répondre à cette femme, dont le caquet m’avoit de tout temps ennuyée. Voyant à la fin que par mon ſilence je paroiſſois faire peu de cas de tous ſes diſcours, elle réveilla mon attention, en me rappellant que nous avions un compte à régler enſem-