Aller au contenu

Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1778.djvu/40

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
36
MÉMOIRES


carogne là ; car on ne me retirera jamais de l’eſprit que je ne ſuis pas moins J… F.... que Saint Joſeph lui-même. Le Pere Alexandre, en habile Orateur, profita des armes que lui fourniſſoit Ambroiſe, & lui dit : Eh bien ! puiſqu’il n’eſt pas poſſible de vous diſſuader, & que vous prétendez avoir reçu le même traitement que ce grand Saint, pourquoi ne vous conduiſez-vous pas comme lui ? Il n’a pas à la vérité, été fort content de ce que le Saint-Eſprit avoit fait ſa beſogne ; mais au moins il s’eſt ſoumis aux décrets de la Providence qui le vouloit ainſi : auſſi ſa prudence & ſa réſignation lui ont mérité une place dans le Ciel ; ſi Dieu a également permis que votre femme vous cocufiât, ſerez-vous moins cocu pour n’avoir point ſigné l’acte de baptême de votre enfant ? Tenez, croyez-moi, pere Ambroiſe, un homme ſenſé, dans la crainte d’apprêter à rire aux autres, fait toujours très-peu de bruit en pareil cas.

Ces derniers argumens firent tant d’effet ſur