Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1778.djvu/9

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PRÉFACE.

Ces Mémoires n’auroient jamais vu le jour, ſi j’avois pu réſiſter aux inſtances d’une perſonne à qui j’ai les plus grandes obligations & avec qui je paſſe une vie paiſible & agréable. Que dis-je ? Vous n’auriez jamais connu, mon cher Comte, le dépôt que m’a confié mon amie, ſi vos bontés pour moi & vos procédés généreux n’avoient excité ma confiance. Dès que je vous les eus communiqués, vous me fîtes voir ſi clairement combien ils pouvoient être utiles aux jeunes perſonnes, qui ne ſont jamais aſſez en garde contre les ſéductions des hommes, pour réſiſter à tous les piéges qu’ils leur tendent, que je me déterminai enfin à les rendre publics : mais

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