Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/118

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sée plus vivement pour le satisfaire. Enfin ce moment heureux arriva.

Un soir, que j’étais sur le point de me retirer, il m’engagea de descendre à la cave avec lui. Je me doutais qu’il avait d’autre envie que de me faire examiner l’ordre qui y régnait. Comme nos cœurs étaient d’accord, j’y descendis volontiers malgré que je me doutasse bien de son intention aux caresses qu’il me fit. Dès que j’y fûs, je jugeais aisément où il en voulais venir ; mais je feignais de ne pas m’en apercevoir. L’endroit n’était pas commode pour exécuter son dessein ; mais le besoin fournit des moyens.

Il commença par mettre la main dans ma gorge, qu’il dévorait par ses baisers ; une autre main passée dans la fente de mon jupon, fourageait d’autres appas ; mais tout cela n’était qu’un prélude de ce qu’il voulait faire. Je faisais quelques