Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/190

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de finir d’écrire tout ce qui m’était arrivé dans la vie jusqu’à ce jour, l’habitude de réfléchir que j’avais nécessairement contractée en rédigeant ces mémoires, me faisait retomber presque malgré moi dans de nouvelles réflexions ; le malheur de celles qui sont obligées par état, de servir aux plaisirs du public, et le sort encore plus cruel qui les menace, se présentaient souvent à mon imagination.

Il est vrai que tout contribuait à nourrir cette idée dans mon esprit, et que je n’entendais de tous côtés que des plaintes, accoutumée à dire et à écrire tout ce que je pensais. Enhardie d’ailleurs, par le ministre qui était à la tête des finances, et qui avait déclaré publiquement qu’il accueillerait d’un regard favorable tous les Plans sur la partie Économique, je me mis sur les rangs et j’écrivis le Plan suivant. Quand il fut fait, j’en fis la lecture à une personne de bon sens, qui