Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/40

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fita des armes que lui fournissait Ambroise, et lui dit : Eh bien ! puisqu’il n’est pas possible de vous dissuader, et que vous prétendez avoir reçu le même traitement que ce grand Saint, pourquoi ne vous conduisez-vous pas comme lui ? il n’a pas à la vérité été fort content de ce que le Saint-Esprit avait fait sa besogne ; mais au moins il s’est soumis aux décrets de la Providence qui le voulait ainsi : aussi sa prudence et sa résignation lui ont mérité une place dans le ciel ; si Dieu a également permis que votre femme vous cocufiât, serez-vous moins cocu, pour n’avoir pas voulu signer l’acte de baptême de votre enfant ? Tenez, croyez-moi, père Ambroise, un homme sensé, dans la crainte d’apprêter à rire aux autres, fait toujours très-peu de bruit en pareil cas.

Ces derniers argumens firent tant d’effet sur l’esprit du bon homme qu’il prit enfin son parti, et quitta le révérend