Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/65

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sirs qu’ils ne les satisfont. C’est un incendie dont on arrête les progrès ; mais qu’on n’éteint pas entièrement.

Il y avait long-temps que cherchant à deviner pourquoi cet outil que l’amour avait entre les jambes, était si différent de celui des enfans de mon âge, j’examinais s’il n’y aurait pas moyen de leur faire acquérir cette qualité si essentielle dans les combats amoureux ; lorsque ma mère entra dans ma chambre et mit fin à toutes mes réflexions.

Le lendemain je fus à peine levée que je me hâtais de rassembler tous mes camarades ; il me tardait bien de les voir tous réunis dans cette grange où nous avions coutume de jouer. Comme tout ce qui s’était passé la veille m’avait ou vert les yeux sur bien des choses, je désirais de revoir un petit garçon tout nu, ce qui ne fut pas difficile.

Lorsque notre bande joyeuse fut arri-

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