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Page:Mémoires de Suzon soeur de D. B., 1830.djvu/94

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avait témoigné depuis quelque temps pour moi en affectant de ne saluer personne.

De retour à la maison, je trouvai ma mère enfermée dans sa chambre ; c’était apparemment aussi son jour d’exercice, ou plutôt je crois que tous les jours de la semaine auraient été également employés s’il avait dépendu d’elle.

Si au moins Toinette avait eu un petit chien qui m’eût rendu le même service que Pyrame, les deux heures qu’elle me fit attendre se seraient écoulées plus rapidement.

Dès que le père procureur avec qui elle était dans sa chambre fut sorti, elle s’occupa jusqu’au souper des préparatifs de mon départ ; le lendemain ma marraine arriva à l’heure dite ; le bonhomme Ambroise versa des larmes en me voyant partir ; ma mère affecta un peu de chagrin ; quant à moi je ne pus m’empêcher d’en