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Page:Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse - 1901 - tome 1.djvu/205

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le classement des livres sur les rayons.

toujours être indiquée par écrit à l’agent de service, et celui-ci, même dans ce cas, apportera souvent, par erreur un volume au lieu d’un autre.

Ce qui est plus grave, c’est que les signes à adopter pour différencier les cotes, quand le numérotage successif est impossible, sont en nombre limité ; c’est que les exposants s’épuisent et qu’il devient très difficile sinon impossible à un moment donné de créer de nouvelles cotes et d’assigner leur place, au milieu des autres, aux ouvrages nouvellement acquis.

Nous n’insisterons pas sur ce point. Ceux qui souhaiteraient plus de détails les trouveront dans l’ouvrage de Graesel. En étudiant les combinaisons proposées par les bibliothécaires américains, ils se rendront aisément compte des difficultés du problème et ils verront que la solution est encore à trouver.

Tous les systèmes de classement que nous venons d’examiner présentent deux vices capitaux : ils entraînent d’abord un grand gaspillage de place ; ils font perdre ensuite beaucoup de temps, notamment en nécessitant de fréquents déplacements de volumes. Tous ces systèmes aussi mettent le bibliothécaire dans l’alternative, soit de refaire périodiquement son catalogue topographique, soit de renoncer à l’importante opération du récolement. Seul, et à la condition. qu’on remplace le catalogue topographique relié par un catalogue topographique à feuilles mobiles, le classement méthodique, combiné avec l’ordre d’entrée, échappe à cette troisième critique.

Seul, disons-nous. Est-ce exact ? Ne peut-on concevoir un catalogue topographique dans lequel l’intercalation des titres des ouvrages nouveaux pourrait se faire indéfiniment, sans que la refonte en devint jamais nécessaire ?

Il suffit pour cela, semble-t-il, de substituer au catalogue sur registre un catalogue sur fiches. Le bibliothécaire échappera ainsi à l’alternative dont il s’agit ; il pourra procéder au récolement au moyen de son catalogue topographique sur fiches, et il n’aura jamais à refaire ce catalogue. Nous