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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/157

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celui de la terre, avec l’existence bien probable dans cette portion du globe d’une très-haute température qui est incompatible avec un magnétisme prononcé.

» L’opinion de Gauss, que tout l’ensemble du globe est magnétique et qu’il existe un grand nombre de centres magnétiques, nous paraît infiniment plus rationnelle. Seulement, M. Gauss est obligé d’assigner à chaque portion du globe, une puissance magnétique moyenne considérable, savoir : à chaque huitième de mètre cube la force magnétique d’un barreau aimanté, capable de supporter le poids d’une livre.

» M. Barlow, après avoir démontré que, ni la présence d’un seul aimant, ni l’arrangement de plusieurs aimants dans l’intérieur du globe, ne pourraient produire les phénomènes du magnétisme terrestre, estime qu’on peut, au contraire, en rendre très-bien compte en admettant, comme Ampère, des courants électriques circulant autour du globe terrestre, dans la direction à peu près de l’est à l’ouest. Il a cherché à confirmer cette hypothèse en distribuant sur la surface d’un globe en bois une série de courants électriques, disposés de façon à produire sur une aiguille aimantée, soustraite à l’influence terrestre et placée dans diverses positions le même genre d’action que la terre lui imprime dans des positions analogues ; et l’expérience a confirmé ses prévisions, du moins d’une manière générale.