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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/520

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cas où l’un des éléments serait, ou beaucoup moins volatil que l’autre, ou bien cristallisable, ou enfin susceptible de former une combinaison définie avec un acide ou avec une base, que leur isolement pourrai être complétement réalisé.

Beaucoup d’essences renferment naturellement en dissolution des combinaisons solides qui ont reçu le nom de Stéaroptènes et qui pour la plupart ont été longtemps confondues avec le camphre ordinaire. La présence ou l’absence, le degré d’abondance ou de rareté de l’un de ces corps dans une huile volatile, peuvent quelquefois être décelés par l’observation des propriétés rotatoires. Ces substances ont, dans tous les cas, pour la même plante, une composition et des propriétés nettement définies et elles présentent de l’intérêt non-seulement par elles-mêmes, mais encore par les dérivés nombreux auxquels elles donnent naissance. L’huile qui les tient en dissolution peut en contenir des quantités bien différentes et cela suivant les mêmes circonstances qui font varier la qualité de l’essence elle-même, savoir : la partie du végétal, l’époque de la récolte, la température de l’année, l’humidité, la nature du sol, etc., ainsi que nous l’établirons dans la suite de ce mémoire.