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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1863.djvu/711

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Les feuilles de zinc en question ne sont pas plus impures que ne l’est, d’ordinaire, le zinc laminé : sur leurs bords, les érosions sont recouvertes d’écailles blanches qui se détachent sous la moindre pression ; elles rappellent la céruse en écailles et se composent de carbonate de zinc. Ce dépôt de carbonate de zinc est bordé d’un enduit jaune plus ou moins foncé ayant tous les caractères d’une matière organique. Elle doit provenir du bois de charpente sur lequel la feuille métallique était appliquée et qu’elle devait protéger contre la pluie.

Cette matière organique me semble ici jouer un rôle essentiel : sous l’influence de l’air et de l’humidité, elle s’oxide nécessairement, s’acidifie et attaque, dès lors, sans peine le zinc qui est, comme on sait, un des métaux qui décomposent l’eau en présence des acides.

Aussi, lesdites feuilles de zinc sont-elles attaquées, rongées ou perforées partout où elles touchent du bois imparfaitement desséché ou exposé à être mouillé ; elles sont, au contraire intactes sur les points où elles ne touchent pas le bois ainsi que sur ceux où ce dernier n’a pas cessé d’être sec.

Le bois de sapin paraît mieux convenir dans ce cas que le bois de chêne à en juger par l’observation. En effet, dans l’édifice dont nous parlons, le zinc est employé sur une grande échelle et sert à revêtir le bois de chêne aussi bien que le bois de sapin ; cependant,