l’homme, en les rattachant à Dieu qui est la source de tout bien. Fidèle en tout aux traditions de l’école bénédictine à laquelle il appartenait, tout pénétré de l’esprit de l’ancienne bourgeoisie lorraine, dont il était, parmi nous, l’un des derniers et assurément le plus complet représentant, M. Digot avait conservé intacte la foi de ses pères, et la pratiquait avec candeur et sincérité. De là cette intégrité, cette pureté de mœurs qui ont rendu sa vie si respectable et si respectée, et qui en font un grand et bel exemple, qui sera pour ses enfants la partie la plus précieuse de leur héritage. Et c’est le noble spectacle de cette vie si chrétiennement remplie, et qu’a courronné une mort si édifiante, qui m’a soutenu dans cette tâche pénible que j’ai eu à accomplir, de vous retracer votre douleur et la mienne. Car dans les amitiés, où il entre quelque chose de la foi aux promesses de la vie éternelle, quand elles se brisent sur la terre, le cœur se raffermit par l’espérance certaine qu’elles se renoueront dans le Ciel et au sein de Dieu.