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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/17

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et les fruits qu’elle réserve aux arrière-neveux, cette génération sera reconnaissante envers la ville de Nancy, dont l’initiative aura publié le premier lexique sanscrit-français, que notre pays et le monde savant auront vu paraître. Quant à moi, que le vrai père de cet ouvrage, l’ingénieux et docte continuateur de l’illustration des Burnouf, associe à l’honneur parce que j’étais à la peine, je me féliciterai, le reste de ma vie, d’avoir apporté ma poignée de sable à l’édifice en puisant dans l’Amarakôsa, dans Bopp, Lassen, Westergaard, et d’abord dans le culte que je voue, mais non pas sans réserve, à la littérature gangétique.

Pardon, Messieurs ! À présent que j’ai payé ma dette de justice et de cœur à deux des vôtres et des miens, je ne sortirai plus du sentier qu’il m’est ordonné de suivre. Qu’ai-je à faire de mieux que de marcher sur vos traces ? Ne sont-elles pas assez bien marquées, et ne mènent-elles pas assez loin ? Dans la sphère tranquille de votre province, dans ce Nancy qui ne favorise ni les prétentions vaniteuses ni le bruyant orgueil, vous êtes sérieusement une sorte d’Institut ; et vous entretenez avec l’Institut de France un commerce d’échanges continuels, soit que vos Membres deviennent Correspondants de l’une des cinq grandes Académies, soit que de ces cinq classes il vous arrive comme Associés des noms d’une incontestable valeur et d’une supériorité reconnue : c’est ainsi que, cette année même, vous