de l’éther, a été observée d’une manière exceptionnelle. Dans l’un de ces cas elle a été constatée le cinquième jour, et dans l’autre, le huitième jour après l’éthérisation.
Si les faits qui précèdent ont un grand intérêt, ceux qui ont été observés après l’anésthésiation per anum ont une valeur plus grande encore ; ils montrent que c’est bien par la voie générale de la circulation qu’est transporté l’agent anésthésique. On pourrait sans doute objecter à notre opinion que l’éther introduit par l’anus passe par l’estomac, mais les faits dont il s’agit ont une telle similitude dans toutes leurs apparences qu’il est logique de conclure que dans les éthérisations per anum, comme dans celles qui sont provoquées par l’inhalation ordinaire, c’est par la voie du poumon que l’économie se débarrasse, en partie, de l’agent cause de l’anésthésie. Enfin ils montrent que dans certains cas de médecine légale, la preuve d’anésthésiation refusée par les sécrétions peut être recueillie et mettre sur la voie d’une tentative criminelle.
Une question intéressante se présente à l’occasion de l’exhalation pulmonaire chargée de vapeurs anésthésiques, celle de savoir si la durée de l’éthérisation, et par conséquent si la quantité du liquide anésthésique employé ont une grande influence sur ce phénomène. En consultant les observations où il a été consigné, les durées d’éthérisation ont été trouvées les suivantes : pour les inhalations de l’éther, 25″, 3′ 30″, 4′, 6′, 7′, 9′, 12′, 1 heure ¼ ; — pour les éthérisations per anum