d’Aix, qui met le talent le plus distingué, le plus divers, au service d’une science dont beaucoup ne comprennent pas même le titre — l’Économie politique — quoiqu’elle ait de nos jours d’illustres interprètes, et dans notre ville un généreux initiateur ; enfin, M. Bonvalot, conseiller à la Cour impériale de Colmar ; M. de Colnet d’Huard, professeur à l’Athénée de Luxembourg. Je me récuse, Messieurs : pour louer dignement ces nouveaux confrères, dont la réputation est si méritée, il me faudrait quelque chose des capacités que vous avez rencontrées dans les rapporteurs de ces candidatures. Or, de la gymnastique intellectuelle où je m’exerce depuis un demi-siècle, je n’ai retiré qu’un avantage : c’est de commencer à comprendre le mot du bon Socrate, cette parole aussi loyale qu’elle est humiliante pour notre amour-propre : Je sais que je ne sais rien.
Tel serait le cas où je me trouverais, par exemple, si j’avais à faire l’analyse du discours que vous allez entendre, je ne dis pas l’éloge du récipiendaire, qui — fort heureusement pour lui, parce que cela le met à l’abri de mes louanges — vous appartient depuis une époque antérieure à celle de mon entrée en fonction, et pour le caractère et la science de qui je professe hautement la plus affectueuse et la plus sincère estime.
Et maintenant, Messieurs, après avoir dit que nous venons d’élever à l’honorariat un de nos Membres les plus anciens et les plus respectables, Associé-corres-