Le résidu vitré ne se dissout plus ensuite dans l’eau qu’après plusieurs heures de contact avec ce liquide. Encore la dissolution conserve-t-elle une teinte ocreuse causée par une matière jaune, en petite quantité, qu’elle tient en suspension. Cette matière contient du sesqui-oxyde de fer. L’acide azotique la dissout, mais, quoi qu’exempt de chlore, il ne rend pas au liquide toute sa limpidité, celui-ci conserve une teinte louche, comme s’il tenait un peu de chlorure de thallium en suspension.
La composition s’accorde avec la formule.
Ce sel double est donc un alun et se range à côté du sulfate aluminico-thallique dont nous devons la connaissance à M. Lamy[1].
Lorsqu’il y a de l’alumine en présence, les cristaux contiennent toujours une certaine portion de cet oxyde qui remplace alors, isomorphiquement, une quantité équivalente de sesqui-oxyde de fer. C’est ainsi que j’ai obtenu des octaèdres d’alun, contenant Al13 + Fe23 et d’autres qui renferment ces métaux dans un rapport inverse, c’est-à-dire
- ↑ M. Boettger, de Francfort, vient de faire connaître cet alun comme une nouveauté, dans Polytechn. Notiz-blatt XIX, p. 67. Bien que notre travail ne paraisse que dans les Mémoires de 1865, il n’est pas pour cela resté enfoui dans les cartons de l’Académie. Il a été reproduit dès le mois de janvier 1864 par le Journal de Pharm. ainsi que par les « Mondes » de M. l’abbé Moigno.