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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/36

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cesseurs ont su charmer par ce délicieux langage que je puis sentir, mais qu’il ne m’est pas donné de parler ; lorsqu’en dehors des préoccupations de la forme, le choix du sujet était lui-même pour moi une cause d’embarras.

En m’adressant aux différents objets de mes études journalières, partout je retrouvais ou les plaintes du malade qui lutte contre la mort, ou les cris de l’animal qui se débat sous le scalpel investigateur. Au serrement de cœur que, moi, aguerri j’éprouvais encore, j’ai senti qu’il serait peu charitable de vous le faire partager.

C’est pourquoi je me suis arrêté à une question qui se rattache à la fois à la médecine et à la philosophie et qui touche aux intérêts les plus chers de la société, à celle du magnétisme animal.

Ce choix, un autre sentiment me le conseillait encore. Depuis longtemps le corps médical ne lutte guère que par le silence et la force d’inertie contre les prétentions de certains magnétiseurs. Il m’a semblé qu’il ne serait pas inutile que, de temps en temps, un médecin vint regarder en face ce rival qu’on veut bien nous opposer.

Dans cette étude, je n’apporterai pas une expérience personnelle bien étendue. Je n’ai de ma vie magnétisé personne : je prends même dès aujourd’hui l’engagement de ne jamais me livrer à de pareilles tentatives