les formes extérieures de ces corps, des caractères sensibles, en relation directe avec leurs actions rotatoires. Ce fut M. Pasteur qui reconnut le premier, qu’un corps doué du pouvoir rotatoire, possède toujours à l’état cristallisé, cette dissymétrie de forme, désignée par les cristallographes sous le nom d’hémiédrie, qui prend dans le cas qui nous occupe des caractères spéciaux et bien tranchés. Le même savant démontra également, que les molécules de certaines substances actives peuvent se grouper de quatre manières différentes et donner ainsi : un corps jouissant du pouvoir rotatoire à droite et ayant ses cristaux hémièdres à droite ; un autre, doué d’un pouvoir à gauche identiquement égal au premier et possédant une hémiédrie inverse de la précédente ; un troisième, dépourvu de propriétés rotatoires et de caractères hémiédriques, formé de quantités égales du droit et du gauche ; un quatrième, enfin, inactif et cristallisant avec un aspect régulier comme le précédent, mais ne pouvant plus, ainsi que lui, être considéré comme provenant de l’union des deux premiers.
Pour se faire une idée assez juste, à certains égards, quoique grossière cependant, des relations moléculaires de ces quatre sortes de corps, on peut comparer l’un à la main droite, le second à la main gauche, le troisième à l’union par juxta-position ou par pénétration des deux mains, enfin le dernier, inactif par constitution, à une main qui n’existe pas, mais telle que la