On le voit, M. Mathieu n’est pas infaillible comme l’annonce le mot prédiction dont il se sert et auquel il devrait substituer ceux de probabilités. Il ne pouvait en être autrement ; indépendamment des grandes perturbations atmosphériques qui se font sentir au loin, chaque contrée a une météorologie qui lui est propre, aussi l’auteur lui-même dit que ses prédictions ont eu surtout pour objet le littoral de la Méditerranée et qu’il existe en France un certain nombre de départements sur lesquels il ne possède aucun renseignement ; il est permis de croire que celui de la Meurthe est de ce nombre.
Depuis l’application de la télégraphie électrique à la météorologie, la prévision du temps a acquis plus de certitude ; M. l’amiral Fitzroy en Angleterre et M. Le Verrier en France, dirigent des observatoires météorologiques, où chaque jour on reçoit des dépêches de divers pays. Ces dépêches font connaître la direction des vents, les variations du thermomètre et du baromètre, et comparées entre elles, fournissent de précieuses indications. Comme les tempêtes, les orages sont annoncés deux ou trois jours avant leur manifestation ; on peut donner aux marins des avertissements salutaires.