mères, tout ce qui est relatif au récit de Solon et de ses successeurs.
Nous ne serons pas aussi absolu, persuadé que nous sommes que la fable de l’Atlantide est basée sur une donnée certaine. Le souvenir de cette donnée a pu être altéré et plus ou moins modifié au gré des peuples et des narrateurs ; le récit dont elle a été l’occasion peut même — et cela n’est pas douteux — fourmiller d’erreurs et d’anachronismes mais tout en lui ne peut être inventé ; il doit avoir pour point de départ, un fait de nature à justifier cette croyance de l’antiquité, dans l’existence d’un vaste continent placé au devant des Colonnes d’Hercule et qui, par une cause quelconque, a un jour disparu sous les flots de l’Atlantique.
Or, à en juger d’après de récentes observations faites, précisément, sur l’un des points de cet Océan, où les narrateurs de l’antiquité placent ce problématique continent, le petit grain de vérité qui a donné lieu à la tradition de l’Atlantide repose, tout simplement, sur un phénomène de mirage, phénomène qui de nos jours encore, et dans de certaines conditions physiques, paraît pouvoir être observé du pic de Ténériffe, lequel, placé aux Canaries, s’élève comme on sait, à près de 2000 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Au dire d’une relation récemment publiée, c’est, en effet, dans une ascension à la cime de ce volcan que quelques savants portugais virent, non sans surprise,