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Page:Mémoires de l’Académie de Stanislas, 1864.djvu/449

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NOTES.





« Ces livres égyptiens nous apprennent quelle puissante armée Athènes a détruite, armée, qui, venue à travers l’Atlantique, envahissait, insolemment l’Europe et l’Asie ; car cette mer était alors navigable et il y avait au devant du détroit que vous appelez les Colonnes d’Hercule une île plus grande que la Libye et l’Asie. De cette île on pouvait facilement passer aux autres îles et de celles-là à tout le continent qui borde, tout autour, la mer intérieure ; car ce qui est en deçà du détroit dont nous parlons ressemble à un port ayant une entrée étroite : mais c’est là une véritable mer, et la terre qui l’environne un véritable continent. Dans cette île Atlantide régnaient des rois d’une grande et merveilleuse puissance ; ils avaient sous leur domination l’île entière ainsi que plusieurs autres îles et quelques parties du continent. En outre, en deçà du détroit, ils régnaient encore sur la Libye jusqu’à l’Égypte et sur l’Europe jusqu’à la Tyrrhénie. Toute cette puissance se réunit un jour pour asservir d’un seul coup notre pays, le vôtre et tous les peuples situés de ce côté-ci du détroit. C’est alors qu’éclatèrent au grand jour, la vertu et le courage d’Athènes. Cette ville avait obtenu par sa valeur et sa supériorité dans l’art militaire, le commandement de tous les Hellènes. Mais ceux-ci ayant été forcés de