une longue dent sur les bords qui se regardent et s’il en existe une au bord opposé elle est très-petite. Or, il n’en serait vraisemblablement pas ainsi dans l’hypothèse du dédoublement des étamines longues.
Enfin les pétales eux-mêmes obéissent quelquefois, mais dans une faible mesure, au mouvement de translation qui rapproche les étamines longues deux à deux, comme on peut le constater dans les Arabis alpina L. et albida Stev., dont les pétales se rapprochent aussi un peu par paires, dans le même sens que les étamines longues.
Cette pression, par laquelle nous cherchons à expliquer tous les faits précédents, s’exerce principalement de dedans en dehors, par suite du développement successif des fleurs au sommet de l’axe de l’inflorescence ; elle est le résultat de l’expansion centrifuge qui en résulte. Lorsque cette pression devient plus grande par l’effet de l’accumulation des fleurs et de la briéveté de l’axe de l’inflorescence, comme dans les Iberis par exemple, la fleur devient véritablement irrégulière. Le sépale le plus grand est le sépale antérieur et le plus petit le sépale postérieur ; les deux pétales externes ou antérieurs se développent beaucoup plus que leurs congénères. La pression exerce donc ici son action d’une manière plus directe sur le côté interne de la fleur, ce qui est facile à comprendre en considérant que le corymbe terminal de l’inflorescence est concave, ce qui