et de ne pas reconnaître sa sagesse dans l’organisation des choses comme ils reconnaissent sa puissance infinie dans leur existence ; et voilà les causes finales, le plan, le dessein, les rapports intentionnels des organes aux fonctions qui reprennent leur place dans les théories même qu’on avait imaginées pour s’en passer. Supposons, par exemple, ce qui est la doctrine commune des naturalistes hostiles aux causes finales, supposons que les formes vivantes n’aient point été directement produites par le créateur, mais soient issues d’un très-petit nombre de types primitifs par quelque procédé naturel de transformation. Accordons à l’un que ces formes naissent sous l’influence des milieux : comme le résultat de ces développements est toujours un organisme très-parfait et très-approprié à ses fonctions, il en résultera que l’influence des milieux est providentielle et non fortuite ; car si elle agissait au hasard, on verrait nécessairement ce qu’on voit toujours là où le hasard domine, le désordre l’emporter sur l’ordre et le nombre des formes irrégulières, défectueuses, manquées dépasser dans une proportion incalculable le nombre des formes réussies. Accordons à un second que l’animal a la puissance de se faire à lui-même ses organes sous l’empire du besoin, à un troisième que des progrès insensibles, héréditairement accumulés dans la descendance directe d’un animal sous l’empire d’une loi qui choisit toute modification avantageuse et écarte toute modification nuisible, peuvent à la longue transformer
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